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« Se révéler c’est prendre possession de sa destinée » : portrait de femmes entrepreneures dans le luxe

Naomi et Mylène sont toutes les deux gérantes de leur propre salon de coiffure (N’finity Luxury Hair) et de maquillage (LM Beauty Concept). Mo News vous invite à découvrir deux femmes entrepreneures dans le luxe.

Naomi est la fondatrice du salon de coiffure N’finity hair. Elle n’était pas destinée à devenir coiffeuse. En effet, elle a d’abord commencé une formation d’assistante dentaire en Hexagone et est revenue en Guyane en 2012 pour travailler huit ans dans ce domaine. La coiffure, quant à elle, était une passion depuis toujours : « J’ai toujours aimé me coiffer, et au fur et à mesure, les gens voient et me demandent de les coiffer », révèle la jeune femme de 30 ans.

Mylène a 28 ans, à la base esthéticienne, elle a découvert que le métier de maquilleuse l’interpellait davantage : « Je suis partie en Hexagone pour me professionnaliser dans ce domaine ». Elle s’inspire notamment des maquillages à l’américaine, glamours et assumés : « C’est vrai qu’en Guyane, les femmes sont plus discrètes sur le maquillage, très naturel, léger ». Elle s’inscrit en CAP et poursuit d’autres formations pour être la plus complète possible.

Elle commence à développer cette activité lorsqu’elle accouche de ses jumeaux et reste à la maison pour s’occuper d’eux. Mais le succès est tel que Naomi doit songer à voir plus grand. « Mes premières clientes berçaient mes enfants pendant que je coiffais une copine », se remémore-t-elle, enjouée. Par la suite, elle obtient un local situé à Rémire où elle peut exercer plus officiellement. Elle réalise aussi des formations en Hexagone et à Londres pour se perfectionner dans cet univers.

Le grand saut

En 2020, Naomi souhaite ouvrir un salon de coiffure : « Je l’ai dessiné dans mon cahier. Pour m’aider, j’ai pris des photos sur Pinterest que j’ai collées, et j’ai fait la démarche en Hexagone pour trouver les fournisseurs ». Aimant le luxe, elle se donne les moyens pour parvenir au salon de ses rêves, sans accompagnement. Ainsi, son établissement voit le jour en mai 2022. « Jusqu’à aujourd’hui, tout va pour le mieux ! », relate fièrement la coiffeuse.

Il en va de même pour Mylène. À peine rentrée de sa formation en Hexagone en 2021, elle ouvre déjà son salon de maquillage. Déjà, avant, elle essayait d’aider les personnes qui lui demandaient des conseils.

Le luxe ou rien

Toujours dans cette volonté de proposer des prestations de luxe et de qualité, Naomi et Mylène ont eu à coiffer des célébrités guyanaises comme d’ailleurs. Saïna Manotte et Cleeveland pour l’une, Bedjin et Wiliadel pour l’autre, parmi d’autres clientes fortunées. « Mon objectif est d’élever mes prestations à ce niveau. C’est en bonne voie, j’ai de plus en plus de personnes importantes qui me contactent », confie Mylène.

Pour ces deux femmes, la volonté est de permettre à toutes ces femmes de Guyane, de se sentir bien dans leur peau, de s’assumer, etc. Mylène intervient aussi auprès des jeunes de l’École de la deuxième chance (E2C) pour apporter une motivation et des notions. Toutes deux ont le projet de se développer en termes de moyens humains et structurels.

Également invitée à la Mo Women’s Day, ces deux entrepreneures ont hâte de présenter leur salon et leurs talents, de partager leurs conseils, de transmettre et mettre en avant la femme guyanaise.


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