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J’ai arrêté la pilule, que se passe-t-il dans mon corps ?

PIlule

 

J’ai arrêté la pilule pour ne plus en subir les effets secondaires.

Mais que se soit pour adopter un mode de contraception plus naturel, pour tomber enceinte ou pour limiter les effets secondaires, de plus en plus de femmes choisissent d’arrêter la pilule. Quels changements s’opèrent alors dans notre corps ?

De plus en plus de femmes choisissent d’arrêter la pilule. Et l’enjeu est bien plus que gynécologique. Certaines pour ne plus s’imposer une alarme et un oubli, d’autres pour diminuer les effets secondaires ou encore pour se réapproprier leur sexualité. Ce qui est sûr, c’est qu’entre 2010 et 2018, le nombre de femmes prenant la pilule, a diminué de 10% (source Santé Publique France).

La pilule agit sur les hormones et entraîne des changements dans l’organisme qui parfois sont mal vécus.

 

Comment agit-elle sur le corps ?

La pilule provoque des modifications sur l’organisme, parfois dérangeantes. C’est ce qui pousse d’ailleurs beaucoup de femmes à se passer des effets indésirables. Ainsi, 41% des femmes penseraient à arrêter la pilule à cause des effets secondaires.

Citons les effets indésirables les plus fréquemment subis :

  • La baisse de libido,
  • Les douleurs mammaires,
  • La sécheresse vaginale, les pertes de sang en milieu de cycle,
  • Les nausées,
  • Les changements d’humeur,
  • La prise de poids.

Cependant, il existe des risques potentiellement plus graves tels que l’AVC, l’infarctus du myocarde ou la thrombose veineuse.

 

À l’arrêt de la pilule, que se passe-t-il ?

On pourrait penser que le corps ait besoin de s’adapter à l’arrêt soudain de la pilule, mais c’est tout le contraire. En fait, en arrêtant la pilule, on peut retrouver un cycle normal tout de suite. Ainsi, les règles reviennent déjà quelques jours après avoir arrêté la contraception. Parfois, le cycle d’origine n’est pas régulier et le devient un peu plus tard. Et une fois que les vraies règles reprennent, alors on ovule normalement.

Dans certains cas, lorsque les cycles d’une femme ne sont pas réguliers à l’origine, il est possible qu’une aménorrhée “de plusieurs mois” soit observée.

 

Diminution de la rétention d’eau et retour de la libido

Les hormones artificielles s’éliminent très rapidement après l’arrêt de la plaquette. Alors, on retrouve sa physiologie de départ. Et notamment, le désir sexuel. Il en est de même pour la rétention d’eau.

Ainsi, généralement, les femmes ayant arrêté la pilule ont le sentiment d’un mieux-être.

 

La pilule et ses effets indésirables

Si la prise de la pilule entraîne des effets indésirables comme la migraine, une ovulation douloureuse…. L’arrêt de celle-ci peut également en provoquer et ils peuvent survenir pendant plusieurs mois. Il faut noter que si vous souffriez de troubles comme l’acné ou de règles irrégulières et abondantes avant la prise de la pilule, à l’arrêt de celle-ci, ces troubles reviendront. Tout ne peut pas être imputé à l’arrêt de cette contraception.

Quand on arrête la pilule, les hormones diminuent. Cela peut également avoir des effets sur la fertilité. En effet, l’ovulation est troublée car les ovaires ne sécrètent pas assez ou plus de progestérone. Ce trouble peut entrainer des fausses couches à répétition et même rendre stérile.

Enfin, retrouver un cycle menstruel régulier après l’arrêt de la pilule peut aller jusqu’à 9 mois.

 

Plus de consultations liées à des pathologies d’ordre gynécologiques

Des professionnels de santé ont noté une hausse des consultations liées à des pathologies d’ordre gynécologiques depuis que les femmes arrêtent en masse la pilule.

En effet, prendre la pilule protègerait contre certaines maladies. En 2017, une étude publiée dans l’American Journal of Obstetrics and Gynecology avançait que les femmes qui prennent la pilule « ont un risque moins élevé que les autres de développer un cancer colorectal, de l’endomètre ou de l’ovaire ».

Les femmes ayant des prédispositions aux pathologies gynécologiques pourraient même se voir déconseillé l’arrêt de la pilule. Par exemple, l’arrêt de la pilule annule la protection contre l’endométriose (source : étude publiée dans PudMed en 2010).