A chaque cérémonie des Oscars, son lot de polémiques et de buzz.
Cette année, pour la 94e édition, la palme revient à Will Smith. S’il a remporté l’Oscar du meilleur acteur pour son rôle dans « La Méthode Williams », c’est surtout la gifle portée à Chris Rock, monté sur scène pour remettre l’Oscar du meilleur documentaire, qui fait parler.
En effet, l’acteur « oscarisé » a mal pris la boutade maladroite de l’humoriste au sujet de la perte de cheveux de sa femme, Jada Pinkett Smith. En fait, l’actrice souffre d’alopécie.
Ce matin, lundi 28 mars 2022, le mot est sur toutes les lèvres : ALOPÉCIE.
Si on fait fi de la réaction de Will Smith, cet épisode met en lumière la méconnaissance du grand public de cette maladie dont souffre surtout les femmes.
En 2019, une étude publiée dans le American Academy of Dermatology, révélait que les Afro-américains souffraient beaucoup plus d’alopécie que les autres. En cause, des facteurs environnementaux et génétiques.
Qu’est-ce que l’alopécie ?
Le terme est utilisé pour désigner la perte des cheveux et des poils sur n’importe quelle partie du corps peu importe la raison. Il existe plusieurs formes d’alopécie, allant de la raréfaction des cheveux à la calvitie. L’alopécie diffuse ou cheveux clairsemés, touche généralement les personnes âgées.
Quand les follicules pileux sont toujours vivants et que les cheveux peuvent repousser, on parle d’alopécie non cicatricielle. Mais quand ils sont détruits et ne peuvent plus produire de cheveux, on parle d’alopécie cicatricielle.
Appelée aussi « calvitie » chez les hommes, l’alopécie androgénique touche des personnes plus ou moins âgées. Elle est d’origine génétique. Les antécédents familiaux sont donc un facteur prédisposant. Cette variante de l’alopécie est également liée à une grande quantité d’hormones mâles autour des follicules pileux.
Il y a aussi la pelade qui elle, se caractérise par des plaques dégarnies sur le cuir chevelu. Cependant, la repousse est possible. Mais quelques fois, elle peut entraîner une calvitie totale ou la chute totale des poils du corps. Il y a quelques mois, la femme d’affaires et maquilleuse professionnelle, Séverine Formal, annonçait souffrir de pelade.
Dans le cas de l’actrice américaine, il s’agit d’une maladie auto-immune. Les défenses de l’organisme attaquent par erreur ses propres tissus. La maladie peut également toucher des personnes qui souffrent d’autres maladies auto-immunes comme le lupus, les maladies thyroïdiennes et l’anémie pernicieuse.
Symptômes
Le symptôme le plus évident est la raréfaction des cheveux. Chez les hommes, elle touche d’abord les tempes ou la couronne ou les deux. Le front a également tendance à se dégarnir.
Chez la femme, c’est généralement la partie supérieure de la tête qui est touchée en premier.
La pelade se caractérise par la perte soudaine des cheveux qui forme des petites plaques arrondies. Elle évolue par poussées pendant lesquels les poils et les cheveux repoussent.
Prévention et traitements
Il n’est pas toujours possible de prévenir les types d’alopécie. Le traitement sert surtout à ralentir la chute des cheveux puis à permettre de les faire repousser.
Des médicaments favorisent la repousse comme le « minoxidil topique » mais il n’est pas approprié à toutes les personnes souffrant d’alopécie. De plus, les médicaments permettant la repousse des cheveux ne sont efficaces que dans certains cas et jusqu’à un certain point. De plus, ce médicament est contre-indiqué chez les femmes souhaitant avoir des enfants car il peut entrainer des malformations congénitales.
Un autre type de médicament peut être utilisé pour certaines pertes de cheveux : les corticostéroïdes. Les pelades les moins graves notamment sont traitées avec ce médicament par injection dans les zones touchées. En comprimé, il est réservé aux cas les plus graves mais provoque des effets indésirables sur le long terme.
Toujours pour la pelade, quand celle-ci est rebelle, un des traitements consiste à provoquer intentionnellement une réaction allergique avec une substance chimique appliquée sur le cuir chevelu. La réaction provoque une éruption cutanée et quelques mois plus tard, les cheveux repoussent à cet endroit. Cependant, ce traitement peut être désagréable.
Pour les formes graves, les traitements médicamenteux peuvent seulement limiter la chute mais n’élime pas la cause de cette chute. Pour pallier cet inconvénient, la dernière solution reste le traitement chirurgical par la greffe de cheveux. Mais après la greffe, si les cheveux continuent de tomber, car c’est une possibilité, la source de greffons de cuir chevelu (prélevés et transplantés sur les parties dégarnies), diminue alors.
Enfin le port d’une perruque ou d’un postiche reste une possibilité pour certaines personnes.e
